Artotemik (PESEZ Anne-Sophie)

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Ile Blanche

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L'Ile Blanche

Souviens-toi ma tendre Amie
De ces instants où assis dans les dunes
Nous attendions la venue de Dame la Lune.
Sans chercher la moindre philosophie
Nos yeux rêveurs cherchaient au loin les dauphins.
Alors que déjà, les derniers rayons de soleil
Déclinaient sur l'horizon infini et vermeil,
Entre nos doigts, coulaient le sable fin.

Souviens-toi ma tendre Amie
De ces instants de tendresse infinie
Où nos coeurs battaient à l'unisson
Où tes yeux se fondaient dans l'azur des miens
Etincelants d'étoiles dans un ciel sans fond.
Echange d'âme à âme dans nos corps d'airain.
Sur l'île blanche, Jadis,
L'Amour n'avait pas besoin de parodie.

Souviens-toi mon tendre Amour
De ces serments échangés pour toujours
Autour de cette coupe de marbre rose et blanc.
En ces temps là, Feu et eau étaient Amants,
En ces temps là, Lune et Soleil s'étaient unis.
Leur corps frémissaient au moindre effleurement
Sensibles à leurs étreintes comme aux caresses du vent.
Et chaque jour, à leurs yeux était un jour béni.

Aujourd'hui, par delà les souvenirs
L'empreinte est restée,
Objet de désir,
Effluves et senteurs de fleurs épicées,
Sensations de cellules issues du même atome,
Recherche d'unité sur douceur de soie,
Où nos ventres ne faisaient qu'Un sous l'impact de nos doigts,
Où nos souffles ne faisaient qu'Un, exhalant le même arôme.

Les minutes, les heures, les années ont passé
Les siècles, les millénaires ont même été enjambés
Sans qu'une fois, nous ne nous soyons retrouvés.
Amour perdu, aussitôt retrouvé,
Doigts touchés, mémoire retrouvée,
Corps aimantés et Amour exalté
Comme promesse le voulait
Se défiant du temps écoulé.

Epouse aimante, Amante exaltée
Toi la soeur qui ne m'a jamais quitté ;
Compagnon d'armes à l'exquise fidélité ;
Toi le frère qu'ici, jamais je n'aurais
Dés mon premier soupir, je vous ai cherchés
Chaque fois que mon corps sur ce monde naissait.
Chaque fois retrouvé, à nouveau éloignée,
Fière et rebelle, mon coeur est à jamais embrasé

Nous étions deux,
Nous étions douze,
Nous étions soixante et douze
Dans la grande pyramide bleue
Unis d'une même volonté.
Mais combien sommes nous en ces jours
A porter le message de Paix
Malgré nos promesses de toujours ?

Certains sont tombés bien bas
Ternissant notre joie.
Etre ensemble pour toujours
Unis autour d'un même Amour
Nous aimant tous d'un même Amour
Vivant pour Son AMOUR.
Mais les siècles ont passé,
La mémoire s'est envolée.

L'écho était cruel
Puisque vous ne furent que Deux
A répondre à l'appel.
Animées du même Feu
Vos mains tendues
Vers moi qui vous croyez perdues.
Je vous aime toutes deux
Sans que rien ni personne n'y peut.

Petites, écoutez-moi
Vous êtes si belles
Habillées de vos Auras
Dans cette lumière irréelle
Que jette la Lune
Sur les Dunes.

Petites, écoutez
Donnez-moi votre Amour
Pour que jaillisse au petit jour
La Lumière du Graal enchanté
La coupe du Graal
Emplie de sang Réal.

Ecoutez
Mon coeur saigne de nous savoir séparés.
De mes yeux coulent des larmes de sang
Qui teintent de vermeil ce Temps.
Le ciel peut être bleu, le Soleil briller
Et la Lune rendre la nuit argentée

Pour chacune de vos peurs
Je vous offre mon coeur.
A.B.
Oser rêver, c'est oser vivre

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:pap: Merci pour ce très beau texte poétique :sol:
Duality
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